Épisode 7 : Turquoise trahison

 

Dans le tunnel sombre et humide du métro abandonné, le groupe est désormais encerclé, avec des assaillants qui avancent rapidement des deux côtés. Les échos des pas adverses résonnent dans l'air chargé, exacerbant la tension déjà palpable. Chaque membre du groupe, tendu et hyper vigilant, scrute frénétiquement les murs, cherchant une sortie.

Marius, le cœur palpitant, serre le carnet et la clé rouillée qu'il vient de découvrir, mais toute son attention se concentre sur l'évasion. À côté de lui, Emy et Jonathan échangent des regards effrayés, conscients de l'urgence de leur situation.

« Nous devons trouver une sortie, tout de suite ! » s’exclame Marius, sa voix trahissant une urgence extrême.

Jonathan, reprenant un peu de courage, palpe les murs froids et humides, cherchant fébrilement un passage secret ou une vieille issue de service. « Il y a forcément une issue... » murmure-t-il entre ses dents.

Emy, de son côté, ne perd pas un instant. Elle pousse chaque porte rouillée, fouille chaque recoin sombre du tunnel, son expérience en gestion de crises lui permettant de maintenir une certaine clarté d’esprit malgré la peur envahissante.

Naïla et Antho explorent les murs opposés, leurs doigts glissant sur la pierre froide et suintante, à la recherche d’un courant d’air ou d’une anomalie qui signalerait une issue secrète.

Le temps semble suspendu alors que les bruits de pas des assaillants et leurs ombres projetées sur les murs se font de plus en plus proches, chaque seconde augmentant le risque d'être capturés.

La pression monte, chaque membre du groupe sachant que leur survie dépend de cette recherche désespérée pour une échappatoire.

Soudain, Antho poussa un cri étouffé.

« Par ici ! » Il découvre une porte en fer, rouillée et délabrée, légèrement entrouverte. Avec l’aide de Naïla, ilstirent de toutes leurs force révélant un passage étroit, à peine visible dans la pénombre.

Sans hésiter, le groupe s’engouffre, espérant que ce couloir les mènera loin de cette impasse mortelle.

Le passage les conduit à une sortie dérobée donnant sur une petite rue derrière la gare, presque déserte à cette heure.

Le groupe, à bout de souffle, sort du sous-sol comme des survivants d’un naufrage, les visages marqués par l’effort et la peur. Marius referme la porte derrière eux, espérant que cela retardera leurs poursuivants.

« Il faut disparaître d’ici, » dit-il, essoufflé.

Emy, toujours sur le qui-vive, secoue la tête. « On ne peut pas retourner chez nous, ils connaissent sûrement nos adresses. Il nous faut un endroit où nous pourrons décider de ce que nous allons faire en étudiant les meilleures options.

Jonathan, qui semble avoir retrouvé un peu de sa lucidité, se tourne vers eux. « Je connais un endroit. Un vieux théâtre abandonné sur l’avenue de la colonne. Nous ne sommes pas tres loin et . Personne ne pense jamais à y aller ! C’est l’endroit parfait pour se cacher… pour l’instant. »



Ils atteignent le théâtre quinze minutes plus tard, épuisés mais indemnes. L’endroit est effectivement abandonné, les murs fissurés et les fenêtres brisées témoignant d’années de négligence. L’intérieur, cependant, offre une certaine sécurité : une grande salle sombre, avec des fauteuils recouverts de poussière, et des coulisses où ils peuvent se dissimuler en cas de besoin.

Jonathan guide le groupe vers une loge située en sous-sol, un lieu discret, protégé des regards extérieurs. Ils s’installent dans ce qui ressemble à un vestiaire abandonné, autour d’une vieille table de maquillage.

Marius pose le carnet et la clé rouillée sur la table, puis s’assoit, le visage grave. Jonathan, les mains tremblantes, ouvre de nouveau le carnet. Les pages sont remplies de notes, de noms, de dates, mais tout est écrit de manière hâtive, presque illisible par endroits.

« Cette clé… » murmure-t-il en la fixant, « …je suis sûr qu’elle ouvre quelque chose de plus important que ce carnet. Mais quoi ? »

Emy, concentrée, lit les notes au-dessus de son épaule. « Ces noms, ces dates… ce sont des codes, des indices sur quelque chose que ton père voulait te transmettre,c’est évIdent. Pourquoi était il dans ce tunnel ?

Marius, pensif, se lève et commence à arpenter la pièce. « Tu disais que ton père parlait souvent du nœud de la ligne de métro à Marengo , mais c’est à Jean Jaures qu’il y a une jonction de lignes de métro. C’était peut être un message subliminal qu’il te laissait en évoquant ça...Le mot ‘Pardon’est griffonné à l’arrière du carnet…Ton père savait que cette situation arriverait un jour, que tu serais impliqué dans quelque chose de dangereux. Il voulait te laisser une porte de sortie, mais il ne pouvait pas être direct. »

Naïla, qui observe les échanges, ajoute : « Cette clé pourrait-elle ouvrir un endroit, un coffre, quelque chose où ton père a laissé d’autres informations ou des preuves ? »

Jonathan acquiesce lentement. « Peut-être… Il y avait un endroit, une maison de famille dont on parlait peu. Elle est située en dehors de la ville, dans un petit village à l’est de Toulouse. Si cette clé appartient à ce lieu, on doit y aller. »

Le groupe échange des regards déterminés. Ils comprennent qu’ils ont un nouveau but : trouver cette maison, découvrir ce que cachait le passé de Jonathan et comment cela peut les aider à se sortir de ce cauchemar.

Soudain, le silence du théâtre est brisé par la vibration du téléphone d’Emy. Elle le sort rapidement de sa poche et ouvre un message :

Traître parmi vous. Vous ne pouvez faire confiance à personne. Son visage se durcit.

« Nous devons être sur nos gardes. Quelqu’un essaie de nous diviser. » Mais avant qu’elle ne puisse partager ses pensées, un grincement aigu se fait entendre depuis les coulisses du théâtre. Le groupe se fige, tous les regards tournés vers la source du bruit.

Le danger n'est pas aussi éloigné qu'ils l'avaient espéré. Jonathan serre la clé dans sa main, sentant le poids du passé peser lourdement sur ses épaules. Ils doivent continuer, mais le théâtre, qui devait être un refuge, commence déjà à ressembler à une nouvelle prison.

Et dehors, dans l’ombre, l’homme au blouson de cuir rôde, attendant le bon moment pour frapper.

 

À suivre...







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